Le Chastelas à Vallon Pont d’Arc – Randonnée
Sentier de découverte patrimoniale et botanique. Partez à la découverte du Chastelas (ancien château féodal) à travers son histoire, ses légendes et ses richesses naturelles…
Point de départ
Départ de Ratière
Point de vue sur le Coucouru
La colline, en arrière plan de la chapelle Saint Saturnin et du village actuel, s’appelle le Coucouru. Les origines de ce mot sont diverses mais ce terme désigne une hauteur arrondie. Cette colline était une propriété agricole avec des cultures en terrasse. Au loin, le rocher de Sampzon.
Le Chastelas
En franchissant l’enceinte du château, tout de suite à gauche, se trouvait certainement autrefois la place publique du village. Celle-ci pouvait servir de point de rassemblement, d’échanges et de commerce. Etait-ce la place du marché, un lieu de refuge en cas de danger pour les habitants du Vieux Vallon ? La construction de ce château féodal a probablement débuté au XIème siècle. Elle s’est poursuivie en plusieurs étapes jusqu’au XIIIème siècle. Le Chastelas dominait la région et surveillait, avec le château de Salavas situé de l’autre coté de l’Ardèche, les passages sur la rivière, les gués, les bateaux et l’accès au seul pont de l’époque, le Pont d’Arc. En 1628, durant les guerres de religion, le Duc de Rohan et ses armées protestantes soumettent la garnison du Chastelas. Celui-ci donna l’ordre de détruire entièrement le Château ainsi que celui de Salavas. Les ruines de ce dernier, la rivière Ardèche et le début de ses Gorges sont visibles depuis le premier belvédère.
La poterne
Une poterne est le nom donné à une petite porte intégrée aux murs du Château. Elle livrait aux habitants un passage à l’insu de l’assiégeant. On distingue encore nettement les contours de cette poterne, même si le système défensif qui la protégeait est aujourd’hui en ruines. Lors du passage des troupes de Louis XIII et de Richelieu, François de Labeaume, propriétaire à l’époque du Chastelas, obtint la reconstruction par corvée d’un château dans le nouveau bourg. Les habitants mirent dix ans à bâtir ce château non défensif et durent lui payer 10 000 livres. C’est le Château-Mairie actuel que l’on peut apercevoir en plein cœur de Vallon.
Vue sur la plaine de Lagorce
La promenade continue vers le nord et permet de découvrir toute la richesse botanique du secteur, une vue imprenable sur la plaine de Lagorce et les rives de la rivière Ibie, souvent à sec.
L’Arénier
En bas de la deuxième partie bétonnée, à droite, le lieu-dit : « l’arénier ». Ce terme d’origine latine désigne un terrain sablonneux. Au fil des siècles l’orthographe de ce mot s’est transformée en « araignée », exemple typique d’incompréhension d’un mot transmis oralement. A la fin de ce chemin, au bas de la calade (rue en pente pavée), se trouve la Combe Saint Pierre…
La Combe
… ce toponyme renverrait selon une tradition orale et des textes anciens à l’existence d’une ancienne église aujourd’hui disparue. Les jardins ont dû remplacer le cimetière et l’église être utilisée comme habitation ou grange.
Il est difficile d’estimer l’ancienneté de l’habitat mais il semble que le village fût
construit avant le Chastelas.
Retour vers le Vieux Vallon
Un chemin bordé de murets et de faysses permet de retourner vers le Vieux Vallon.
Les plantes visibles sur cette partie : romarin, micocoulier, garance voyageuse, sont des plantes des landes et des plantes de sable.
Le Vieux Vallon
Le Vieux Vallon s’est développé autour de trois points d’eau : La Roche, La Combe Saint Pierre et le Trébouillou. En 1464, il comptait 103 maisons soit plus de la moitié de la population de Vallon. Le reste se répartissant entre le nouveau bourg et les écarts. Au XIXème siècle, le village a connu une transformation mais la structure d’ensemble a conservé son caractère féodal. Toutes les maisons ont donc les mêmes caractéristiques. Elles possèdent une cour ou un jardin, ainsi que des caves voutées pour le cheptel et le matériel agricole. L’habitat se situe à l’étage avec le plus souvent une terrasse couverte. En 1925 seules deux maisons étaient habitées. Le dernier habitant a quitté les lieux en 1940. Aujourd’hui, quelques maisons sont encore visibles mais pour la plupart laissées à l’abandon.
Le four banal
A l’époque, dans le village toutes les personnes sous la protection du seigneur du château devaient obligatoirement cuire leur pain dans le four collectif en échange d’une taxe appelée les ‘‘banalités,’ d’où le nom de four banal. Au sommet du bourg, une cave voutée servait de stockage pour les olives ou le raisin. Un trou surélevé, situé sur le côté, permettait d’y déverser commodément les produits agricoles. En redescendant vers le village de Vallon, l’exposition au vent du nord de ce versant peut expliquer l’absence de maisons anciennes. Ici, les habitants gardaient chèvres et moutons et cultivaient quelques arbres fruitiers sur les faysses.
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Source texte: http://www.france-voyage.com
Source photo: mapio.net